A en croire plusieurs sources concordantes, l’annonce du report des élections générales au Gabon, récemment évoquée par l’opposition et certains acteurs de la société civile, mais rejetée avec fracas par le pouvoir en place, n’est finalement plus qu’une question d’heure.
L’évidence se serait naturellement imposée. En tout cas, actuellement plusieurs voix non autorisées se lèvent pour indiquer que le report devrait avoir lieu incessamment. Pour le moment, deux raisons sont actuellement évoquées dans les coulisses.
La première est relative à l’impréparation notoire du Centre gabonais des élections (CGE), perceptible par les nombreux atermoiements. Les modifications pratiques d’organisation des scrutins, notamment le retrait des enveloppes accolées, le retrait des représentants des candidats dans les bureaux de vote et l’introduction du bulletin unique, version Centre gabonais des élections, en sont la preuve.
Pire, l’introduction du bulletin unique, fortement présenté par l’opposition et la société civile comme le sacre de l’enterrement de la transparence dans le processus desdits scrutins par le pouvoir en place et son bras technique le CGE aurait pesé sur la balance pour acter le report desdites élections dans le pays.
Comme si cela ne suffisait pas, le ciel semble en plus contre le régime en place. Si le premier ministre chef du gouvernement, Alain Claude Bilie-By-Nze, s’était fendu d’un discours qui annonçait la tenue des élections dans les conditions que l’on décrit, l’opérateur technique multipresse serait désormais dans l’incapacité de produire le type de bulletins de vote demandés par le président du CGE et son collège pour la date des élections fixées au 26 août prochain.