Accusé de « complicité d’exploitation illégale de bois », de « détournement de fonds », d’octroi de permis forestiers démesurés sans appel d’offres et assigné à résidence depuis le 4 octobre dernier, l’ex-ministre gabonais des Eaux et Forêts, le Pr Lee White, aurait été exfiltré du pays depuis le samedi 7 octobre, à en croire des sources concordantes au sein du ministères des Eaux et Forêts. Certains estiment qu’il aurait claqué plus d’un million d’euros, soit plus de 655 millions de francs fcfa, pour corrompre la chaîne l’ayant permis de s’« évader du Gabon », rapportent nos confrères de Gabonreview.
Selon des sources autorisées, le britannique naturalisé gabonais aurait bénéficié des largesses des nouvelles autorités du pays. Nos confrères de Gabonreview expliquent qu’il aurait en effet demandé de se rendre à l’étranger pour des raisons de santé et devrait revenir au Gabon, au risque d’être confronté à la justice internationale.
« Il a soutenu souffrir de problèmes de l’appareil circulatoire, plus précisément des vaisseaux sanguins et aurait des écoulements de sang », indique une source du ministère gabonais des Affaires étrangères. D’autres voix laissent entendre qu’un possible lobbying du Commonwealth pourrait bien être derrière cette affaire. C’est en tout cas ce que pensent beaucoup du côté de l’Agence nationale des parcs nationaux (ANPN). Ces derniers estiment que si Lee White a évoqué des problèmes de santé pour pouvoir bénéficier de la compassion des autorités et quitter le pays, « cela seul n’aurait pas suffi pour le libérer », compte tenu des accusations qui pèsent sur lui.
Pour corroborer cette hypothèse, quelques bruits de couloir laissent entendre que l’ex-ministre des Eaux et Forêts aurait fait intervenir la secrétaire générale du Club des Gentlemen. Patricia Scotland, la secrétaire générale du Commonwealth aurait même « joint Régis Onanga Ndiaye, le ministre des Affaires étrangères ». Mais quoi que l’on dise, « un mandat d’arrêt international pourrait être émis à son sujet » s’il ne revenait pas au Gabon après avoir eu les soins de santé appropriés comme indiqué.