Le passage du président du Niger, Mohamed Bazoum, au Gabon n’avait finalement pas uniquement comme objet ce qui était officiellement annoncé, à savoir une visite de travail et d’amitié.
Pour preuve, après son séjour de 48h, la présidence de la République du Niger a publié mardi un communiqué officiel dans lequel elle présente l’ancien ministre gabonais des Affaires étrangères décédé à la suite d’un malaise il y a quelques temps, comme un de ses 15 000 ressortissants vivant au Gabon.
« Plus de 13 000 nigériens vivent au Gabon en toute quiétude et y mènent leurs activités depuis plusieurs décennies. L’un d’eux, M. Moussa Adamou, deviendra même ministre des Affaires étrangères du Gabon le 22 mars 2022 et décédera malheureusement le 20 janvier 2023 dernier suite à un malaise cardiaque », écrit la présidence du Niger dans son communiqué publié sur sa page Facebook.
En tout cas, depuis cette annonce, certaines rumeurs circulant dans les réseaux sociaux au Gabon font croire que Mohamed Bazoum serait venu à Libreville pour réclamer la dépouille de Michael Moussa Adamo, afin que ce dernier soit réinhumé à Niamey au Niger. Elles se demandent « comment comprendre la légèreté du communiqué publié, mardi 21 février, par la présidence de la République nigérienne ?« .
Ce qui est sûr c’est qu’à l’approche des élections, cette situation devrait remettre au goût du jour et raviver la polémique sur la « légion étrangère bien tapis au sommet de l’Etat », selon certaines observateurs, et par la même occasion fragiliser les relations entre le Gabon et le Niger.
Sur les réseaux sociaux, la bourde n’est pas passée inaperçue. Certains demandent des excuses, en plus des explications. Assurément, la chose sera vite reprise par certains acteurs politiques gabonais.