Un peu plus de trois semaines après l’effroyable glissement de terrain qui aura coûté la vie à sept membres d’une même famille au PK8, les annonces se multiplient de la part du gouvernement. Après avoir relogé une partie de la famille des victimes sur un nouveau site comme souhaité par le président de la République Ali Bongo Ondimba, qui a pu par lui-même se rendre compte de l’échec de sa politique de l’habitat, la cheffe du gouvernement a annoncé que « le gouvernement devrait faire en sorte que ces habitations soient détruites et que les populations soient relogées sur d’autres zones ».
Avec moins de 1% du budget des investissements publics dédié aux logements entre 2015 et 2017, la précarité dans ce domaine est tout à fait compréhensible et des cas comme l’éboulement qui a coûté la vie à sept membres d’une même famille au PK8 ne sont pas isolés. Habitant des zones mal lotis, en proie à des sinistres du fait d’une absence de politique d’urbanisation notamment, les populations livrées à elles-mêmes n’en ont malheureusement que faire de ce qu’on pourrait appeler « des zones non ædificandi ».
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Face à cette situation, le gouvernement se dit prêt à changer la donne notamment au PK8. En effet, un peu plus de trois semaines après l’atrocité du PK8 qui aura à jamais marqué les esprits de l’opinion nationale, Ali Bongo Ondimba et sa cheffe du gouvernement Rose Christiane Ossouka Raponda, ne cessent de multiplier les promesses. Dans cette veine, « il devrait faire en sorte que ces habitations soient détruites et que les populations soient relogées sur d’autres zones », comme l’a révélé Ossouka Raponda au terme d’une audience avec le chef de l’Etat ce 15 novembre.
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Promesse d’une campagne qui a déjà débutée pour celle qui « espère qu’Ali Bongo sera candidat en 2023 » ou réelle volonté de la part d’un gouvernement absent des problématiques des populations depuis deux ans ? Toujours est-il que ce problème de l’habitat est réel. Reste désormais à savoir si la zone de Bikélé Nzong où la première famille a été relogée, pourra accueillir les 120 familles environs recensées par les services des travaux publics et de l’habitat, quand on sait que ce site devrait accueillir des habitants qui avaient acquis leurs logements dans les règles.