mercredi, avril 24, 2024
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    Indisponibilité de la voie ferrée : quand la galère s’accentue dans trois provinces

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    Suite au déraillement du train minéralier survenu samedi dernier entre Offoué et Booué, la reprise du trafic ferroviaire n’est pas pour demain, a laissé entendre la direction générale de la Setrag. C’est que cet accident, consécutif à un décrochage  de terrain, a sorti de piste près de 900 mètres de voies ferrées. Pis, il pourrait être annonciateur d’autres drames, tant les pluies et l’activité sismique qui en sont la cause, ont fragilisé d’autres tronçons, à en croire le ministère du Transport. Trois principales provinces desservies en sont les premières victimes. 

    C’est donc une indisponibilité de la voie ferrée qui devrait être plus longue que d’habitude, et qui pourrait nuire aux provinces d’ordinaire desservies par le train, dont l’Ogooué-Lolo, l’Ogooué-Ivindo, et surtout le Haut-Ogooué. Déjà, des images ont commencé à circuler hier mardi sur des rayons vides au Cecado de Moanda, quelques quatre jours seulement après l’arrêt du trafic ferroviaire. Qu’en sera-t-il après des semaines, si la situation venait à perdurer ? 

    S’il est vrai que le chemin de fer n’est pas la seule voie d’accès à ces provinces, il n’en reste pas moins la voie privilégiée, tant la route économique est connue pour être un tombeau ouvert quand elle n’est tout simplement  pas praticable. Et l’avion, un caprice de (très) riches.

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    C’est visiblement conscient de cette situation que  le DG de la Setrag (filiale du géant français Eramet, propriétaire de la Compagnie Minière de l’Ogooué (Comilog), Christian Magni, après avoir refusé de donner une date de reprise du trafic ferroviaire, a salué, sans conviction, l’initiative des pouvoirs publics d’aménager les voies d’accès routières vers les provinces impactées. 

    « Comme solutions à court et moyen termes, le gouvernement  envisage d’améliorer le trafic routier, notamment la route de la Lopé vers Lastourville, et celle de Bouée vers Koumameyong, de façon à permettre l’écoulement des produits et le déplacement des populations vers ces zones », a-t-il indiqué. 

    Les jours qui viennent devraient ainsi s’annoncer difficiles en cette fin d’année dans les provinces du G2, G6 et G7. Car une route qui est impraticable depuis des années ne saurait s’améliorer par miracle parce que la seule voie ferrée du pays vient de subir son premier vrai arrêt d’activité. 

    Pour les individus comme pour les entreprises, à l’instar de la Comilog qui perd à ne plus acheminer son manganèse vers le port d’Owendo, il faudra plus que de la volonté des pouvoirs publics connus pour leur diligence, pour sortir de cette situation dramatique.

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