Dans un communiqué alarmant, la première plateforme syndicale du Gabon, Dynamique unitaire, a révélé ce samedi 1er mars que les syndicalistes Alain Mouagouadi et Thierry Nkoulou auraient été enlevés par les agents du redouté B2. Ces derniers, appartenant à la Direction générale des Contre-ingérences et de la Sécurité militaire, auraient agi sans mandat légal, armés et auraient forcé les deux hommes à monter dans leur voiture banalisée.
Selon Dynamique Unitaire, les événements se sont déroulés après une réunion avec le ministre de la Fonction publique. “Thierry Nkoulou aurait choisi de monter dans le véhicule d’Alain Mouagouadi, car ils se dirigeaient dans la même direction. C’est à ce moment-là qu’ils auraient été interceptés par les agents du B2”, précise le communiqué.
Cette affaire soulève de graves inquiétudes quant à la militarisation croissante du pays et aux abus perpétrés par les forces armées depuis leur prise de pouvoir. Les bavures répétées des corps habillés au Gabon, même s’il peut s’agir de cas isolés, mettent en lumière un climat d’impunité qui menace les libertés individuelles et collectives. Le Comité pour la transition et la restauration des institutions (CTRI) devrait se saisir de ce dossier avant que son image ne soit entachée une fois de trop par des actes posés par des zélés qui n’ont pas compris dans quelle période d’exception se trouve le Gabon. Surtout à quelques semaines d’un dialogue national qui se veut inclusif.
La société civile, ainsi que les familles des victimes, ont appelé à une mobilisation générale lors d’une déclaration prévue demain dimanche 03 mars à 15h au siège de Dynamique Unitaire à Awendjé. Il est essentiel de condamner fermement ces agissements et de demander des comptes aux responsables de ces enlèvements inacceptables.