Dans une tribune publiée sur sa page Facebook « Le verbe de Ngomo », Télesphore Obame Ngomo, président de l’Organisation patronale des médias (Opam) revient sur la sortie du 11 février dernier du parti d’Hervé Patrick Opiangah et sa vague jaune. Le président de l’Opam analyse le profil du leader de l’Union pour la démocratie et l’intégration sociale (Udis) et s’interroge sur le procès qui lui est fait quand ses actions dévoilent un homme au service de ses compatriotes. Lecture.
« C’est dans le plus grand quartier de la Capitale gabonaise, le plus populaire et le plus cosmopolite qu’Hervé Patrick Opiangah, dit HPO, a organisé, le 11 février dernier, le plus grand meeting politique du septennat qui s’achève.
En effet, après avoir réussi à mobiliser autant de monde au stade de Nzeng-Ayong, qui a dû refuser du monde, c’est vraiment une nouvelle page qui s’ouvre pour l’ambition politique affichée par l’Union pour la Démocratie et l’intégration sociale (UDIS) et son président. On peut véritablement dire qu’on a tous bien perçu l’émergence d’une « une vague soleil » dans la sphère politique nationale.
En d’autres mots, Si HPO s’était fait le pari de réussir cet événement marquant, il l’a bel et bien gagné. Car, tout y était. Des populations venues nombreuses aux discours explicites et riches en informations, égrenant de façon non exhaustive les réalisations concrètes et porteuses de l’UDIS et de son président, en passant par un applaudimètre au top niveau, le succès fut total. C’est dire que l’organisation était digne d’une campagne de sensibilisation, de mobilisation et de séduction politique.
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De la profondeur des discours lus ce jour-là, l’opinion publique retiendra que HPO qui a souvent été présenté comme la violence incarnée du pouvoir en place a rompu avec une série de mensonges et un tableau caricatural savamment entretenus par ses adversaires.
Par la présentation de ses nombreuses actions sociales dans tout le Gabon, on perçoit bien une inadéquation voire une incohérence entre le profil qui lui est taillé et les œuvres d’humanisme réalisées.
- Un citoyen sans cœur, comme on en compte par milliers dans les rangs du pouvoir, ne peut offrir plus de dix milles emplois directs à ses compatriotes.
- Un acteur politique tribaliste du Haut-Ogooué ne peut réhabiliter toutes les pompes hydrographiques villageoises en pays fang, c’est-à-dire à Minvoul. Il ne peut construire des maisons à des familles démunies à Oyem, toujours dans le Woleu-Ntem.
(3) Un homme mauvais ne peut recueillir les malades mentaux errants dans les rues de Libreville pour les prendre en charge dans une structure agréée. Le personnel de l’hôpital psychiatrique de Melen peut en témoigner.
(4) Un individu au cœur noir ne peut construire des dizaines de passerelles dans la Capitale et ses environs pour soulager le calvaire des populations des zones désenclavées.
(5) Un homme égoïste et envieux ne peut depuis plus de sept ans payer de façon permanente les primes de vacation des enseignants de tout un établissement, ce dans le Haut-Ogooué.
(6) Un personnage arrogant et avare ne peut financer de nombreuses caravanes médicales permettant à des milliers de Gabonais d’être soignés.
(7) Un homme bête et complexé ne peut rendre à ses compatriotes leur dignité en leur offrant, de façon permanente, des kits alimentaires à des centaines de famille en détresse dans le grand Libreville.
Et André Mba Obame, homme public le plus détesté du pouvoir en place avant la mort d’Omar Bongo Ondimba en juin 2009 de dire, il y a toujours un temps où la vérité trouve sa porte de sortie quand il s’agit de dire quel a été le véritable rôle des uns et des autres dans le pouvoir en place. Et nous y sommes avec le cas HPO. Combien dans les rangs du pouvoir en place, malgré leurs milliards mal acquis pour la plupart, peuvent égrainer autant d’actions sociales ?
On voit bien que HPO est loin d’être le barbare ou la barbouze qu’on nous a abusivement présenté. Une question tend à s’imposer à la lecture des actions posées en faveur d’une plus grande justice sociale : pourquoi a-t-il accepté de subir cette image peu flatteuse ?
En effet, elle est sans rappeler une interrogation de Jean Louis Debré au sujet de Jacques Chirac. En fait, l’ancien président du Conseil constitutionnel français n’avait jamais compris pourquoi Jacques Chirac se faisait toujours passer pour un bulldozer, un amateur de bière et de tête de veau, donc sans culture, alors qu’il ne se trouvait pas plus de trois français qui étaient autant passionnés que lui des civilisations africaines, indiennes et chinoises dont il maîtrisait parfaitement les spécificités.
C’est dire que dans un pouvoir, pour aider le chef ou pour atteindre des objectifs, on peut être amené à accepter de porter un chapeau très peu apprécié par la majorité du peuple. Bien heureusement, seul le temps sait dire la vérité. Et nous y sommes avec le cas HPO.
Au moment où s’ouvre la concertation politique, une initiative qu’il a appelé de ses vœux depuis quatre ans maintenant, on peut affirmer qu’il a un certain flair politique, reconnu aux hommes d’avenir. Aussi, la mobilisation et la participation des populations à son méga meeting réussi les placent, lui et son parti politique l’UDIS, au rang des formations politiques crédibles voire légitimes. D’où son invite aux populations gabonaises d’adhérer massivement à l’UDIS qui met l’humain au cœur de toutes initiatives de développement.
Enfin, de cette rencontre politique de samedi dernier, les commentaires vont bon train. Aussi, une question récurrente revient : jusqu’où veut aller HPO avec sa vague soleil ? Seul le temps nous le dira. »
Télesphore Obame Ngomo
Président de l’OPAM