dimanche 1 décembre 24
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    Conseil national de la démocratie : la Cour constitutionnelle de transition proclame la vacance de la présidence 

    le coup de coeur

    Dans une décision qui promet de résonner dans les annales de l’histoire politique du Gabon, la Cour Constitutionnelle de Transition a posé un acte audacieux qui définit le début d’une ère de changement institutionnel. En statuant sur l’illégalité du bureau actuel du Conseil national de la démocratie (CND) et en déclarant vacante la présidence de ladite institution, elle ne fait pas moins qu’ouvrir la voie à une profonde révision de la gouvernance démocratique au Gabon.

    Ce jugement, rendu le vendredi 5 avril dernier, fait suite à une saisine directe par le gouvernement de Raymond Ndong Sima, marquant ainsi une volonté manifeste des nouvelles autorités de mettre de l’ordre dans les structures étatiques. La décision de la Cour souligne une anomalie significative dans la nomination du président sortant, Me Séraphin Ndaot Rembogo, qui, contre les prescriptions législatives, fut nommé par décret présidentiel en 2017, alors que les règles en vigueur exigent une élection par les pairs.

    Par ailleurs, il faut souligner que l’’importance du Conseil national de la démocratie dans le paysage institutionnel gabonais est indéniable. Conçu comme un bastion de la démocratie, le CND a pour rôle la promotion des valeurs démocratiques, la surveillance des processus électoraux pour garantir leur intégrité et équité, et le renforcement de la participation civique. Cette institution représente un pilier central pour la consolidation d’une démocratie véritable et participative au Gabon.

    Rectifier une irrégularité

    La résolution de la Cour, au-delà de rectifier une irrégularité, signale un message clair quant à la détermination du gouvernement de transition à assainir et redynamiser les institutions démocratiques du pays. Ce geste pourrait préfigurer une série d’actions similaires visant les autres institutions encore marquées par l’empreinte du régime précédent. Dans ce contexte, la décision de revoir la légitimité des nominations passées témoigne d’une volonté de reconstruction sur des bases plus saines et transparentes.

    En définitive, cette période de transition apparaît comme une opportunité critique pour le Gabon de réévaluer et potentiellement réinventer son architecture institutionnelle. L’audace de la Cour constitutionnelle de la transition, en affirmant sa prérogative de veiller au respect des normes démocratiques, pourrait bien être le catalyseur d’un mouvement plus vaste en faveur d’une démocratie renforcée et plus inclusive. Ce moment charnière, s’il est navigué avec sagesse et vision, pourrait marquer le début d’un nouveau chapitre dans l’histoire politique du Gabon, où la légalité et la légitimité des institutions sont le socle sur lequel repose la confiance du public envers ses dirigeants.

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