À l’initiative du Réseau des journalistes indépendants (RENAJI), un séminaire axé sur le « Journalisme et Droits de l’Homme » s’est tenu les 28 et 29 mars, marquant un moment charnière pour le paysage médiatique. Ce rassemblement, qui a eu lieu à l’école nationale de magistrature, a vu la participation de divers acteurs clés : journalistes, membres de la société civile, étudiants, et a été honoré par la présence de Laurence Ndong, ministre de la Communication et des Médias. L’événement s’inscrit dans une démarche de renforcement des compétences journalistiques et de la compréhension des droits humains, visant à élever les standards de la profession.
La ministre Laurence Ndong, appuyée par le mandat du président de la Transition, le général Brice Clotaire Oligui Nguema, a réaffirmé l’engagement du gouvernement à garantir la liberté d’expression et de la presse. Elle a souligné l’importance de l’exercice du journalisme dans le respect de la déontologie, assurant que la protection des journalistes est une priorité pour l’État. Cette prise de position officielle pose les bases d’une nouvelle ère où la cohabitation entre le pouvoir et les médias tend vers plus de respect mutuel et de compréhension.
Au fait des questions des droits humains
Ainsi, les discussions et échanges lors du séminaire ont été enrichis par les interventions de deux magistrats de renom, Pierre Ndong Aboghé et le président de la Cour criminelle spéciale, ainsi que par la directrice générale des Droits de l’homme et Marc Ulrich Malekou-Ma-Malekou, membre du Renaji. Leurs ateliers, centrés respectivement sur le droit à l’information dans les procédures judiciaires et la présomption d’innocence, ont souligné l’importance d’une approche judiciaire éclairée dans le travail journalistique. Ces contributions ont non seulement mis en relief les synergies possibles entre journalisme et justice, mais aussi renforcé la nécessité pour les journalistes d’être au fait des questions de droits humains.
Rigueur et intégrité
En outre, le point culminant du séminaire a été l’exposé de Marc Ulrich Malekou-Ma-Malekou, qui a insisté sur la nécessité pour les journalistes d’exercer leur métier avec rigueur et intégrité. En rappelant que le journalisme n’est pas une simple affaire de diffusion d’informations, mais requiert une expertise et une éthique solide, Malekou-Ma-Malekou a réaffirmé à ses confrères l’importance de la clause de conscience et du respect des principes fondamentaux de leur profession.
En somme, ce séminaire, le premier d’une série envisagée par le RENAJI sous la conduite de Serge Aimé Boulingui, marque un pas important vers la professionnalisation et l’autonomisation des journalistes dans un contexte de transition. Il ouvre des perspectives de progression tant dans la maîtrise des enjeux journalistiques que dans la compréhension approfondie des droits de l’homme, piliers fondamentaux pour l’édification d’une presse libre, responsable et respectueuse des valeurs humaines.