Moins de 6 mois après leur prise de pouvoir et moins de 5 mois après la nomination d’un gouvernement de transition, le Comité pour la transition et la restauration des institutions (CTRI) s’est doté d’un plan de relance. Incluant le développement des infrastructures, l’intensification de la stratégie de diversification de l’économie, la création d’un nouveau pacte social pour le développement inclusif, le renforcement de la durabilité environnementale et de la résilience et la réforme des Institutions et la transition politique, ce Plan devrait être financé à hauteur de 4536,2 milliards de fcfa, sur les trois prochaines années.
Ils n’auront pas perdu de temps. Moins de 6 mois après avoir évincé Ali Bongo Ondimba et son régime despotique, le Comité pour la transition et la restauration des institutions (CTRI) s’est doté d’un plan de relance. Dénommé Plan national de développement pour la Transition (PNDT), ce plan s’inscrit dans la lignée du Plan stratégique Gabon Émergent (PSGE), du Plan de relance de l’économie (PRE) et du Plan d’accélération de la transformation (PAT). Poursuivant le même objectif, il intègre pour sa part le principal volet sur lequel se base le CTRI, à savoir, la réforme des institutions.
En détail, dans sa conception, ce plan comporte 5 piliers. Le premier articulé autour du développement des infrastructures stratégiques, notamment les infrastructures routières, de Transports, d’Énergie, qui font cruellement défaut au pays. Le deuxième focalisé autour de l’intensification de la stratégie de diversification de l’économie avec comme moteurs de croissance les hydrocarbures, les mines, la forêt-bois, l’agriculture, l’élevage, la pêche, l’aquaculture et le Tourisme. Quant au troisième pilier, il est fondé sur la création d’un nouveau pacte social pour le développement inclusif.
Outre ces trois piliers, le CTRI et son gouvernement entendent mettre l’accent sur le renforcement de la durabilité environnementale et de la résilience aux changements climatique, suivant le leadership glané par le Gabon sous l’impulsion, il faut le reconnaître d’Ali Bongo, et donc sur la réforme des Institutions et la transition politique. 5 piliers donc au total, mais surtout 293 projets, dont la stratégie de financement prévoit d’aligner tous les flux de financements possibles à mobiliser, aux priorités et urgences nationales dans le respect des seuils d’endettement national (35% du PIB) et régional (70% PIB).
Estimés à 4536 milliards de fcfa dont 2045 milliards de fcfa de ressources propres, 1276 milliards de fcfa de recours aux financements extérieurs à hauteur et 1197 milliards de fcfa de financements privés, à travers les PPP, le budget nécessaire au financement de ce PNDT apparaît colossal, mais reste dans les cordes du pays. Seules difficultés à l’heure actuelle concernant sa concrétisation, les sanctions et mesures conservatoires prises par les partenaires du Gabon, la volatilité des taux d’intérêts ou encore les fluctuations des prix du baril influant sur les ressources propres de l’Etat.