dimanche, avril 28, 2024
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    Gabon : après l’affaire GMT, c’est au tour de Dépêche 241 d’être mis à l’amende

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    Moins d’une dizaine de jours après l’affaire Gabon Média Time (GMT) qui a mis en émoi le secteur presse au Gabon, les autorités viennent de récidiver en s’attaquant à un autre média en ligne et non des moindres. En effet, ce vendredi 13 octobre, le journal dirigé par Pharel Boukika Mouketou, s’est vu notifier par la Haute autorité de la communication (HAC) de Germain Ngoyo Moussavou, de ce qu’il était interdit de diffusion jusqu’à nouvel ordre à la suite d’un reportage analysant le règne sans partage de l’ancienne présidente de la Cour constitutionnelle Marie-Madeleine Mborantsuo. Une preuve de plus que la presse reste encore un « chantier inachevé ». 

    Voilà qui devrait une fois de plus jeter l’opprobre sur les garants d’une presse libre au Gabon. Après avoir suspendu les médias internationaux durant la période des élections générales il y a près de deux mois, après avoir il y a moins de deux semaines, placé en garde à vue le directeur de publication de Gabon Média Time (GMT) ainsi que trois de ses collaborateurs, les autorités gabonaises viennent de porter un nouveau coup de massue au secteur en annonçant la suspension « jusqu’à nouvel ordre » du média en ligne Dépêche 241. 

    LIRE AUSSI : Affaire Roponat : les journalistes de GMT libres grâce à Oligui et Laurence Ndong 

    En effet, dans un contexte où les professionnels des médias ont encore du mal à encaisser les récents événements, la Haute Autorité de la Communication (HAC) par le biais d’une notification rendue public ce vendredi, a informé le média de son interdiction de diffusion suite à un reportage sur l’ancienne présidente de la Cour Constitutionnelle, Marie Madeleine Mbourantsouo. Un reportage qui selon la HAC, violait «  les droits et la dignité d’autrui » d’une part et constituait une « incitation à la haine et portant atteinte à l’unité nationale et à la cohésion sociale ».

    LIRE AUSSI : Gabon : la presse libre, un chantier encore plus «inachevé» 

    Curieuse voire même étonnante, cette décision de la HAC interroge d’autant plus que ce qui est dit dans le reportage querellé, rejoint intimement ce qui avait été annoncé par les forces de défenses et de sécurité lors de leur prise de pouvoir le 30 août dernier, à savoir que les autorités en charge de la gestion des élections n’avaient pas été en mesure d’assurer la transparence du scrutin. 94ème pays sur 180 pays en matière de liberté de la presse en 2023, le Gabon à travers cette décision, confirme donc son manque de volonté de renforcer les fondements d’une presse véritablement libre. 

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